Retour en France......après 14 mois de nomadisme

Burn-out, vous avez dit burn-out ! on pourrait croire à une mauvaise blague, on s'imagine qu'être en voyage c'est être dans des moments de grâce permanents ....mais il arrive que le corps fatigue, que la tête s'embrume, on rêve de repos, de ne rien faire, de ne plus réfléchir, ne plus rien prévoir, ne plus anticiper.
Oui, le mal être arrive aussi en voyage, avec lui des symptômes incompréhensibles, des signes de fatigue, de stress, qui vont se transformer en angoisse.
La dure réalité nous saute à la figure, comme un boomerang lancé un an plus tôt.
La peur d'être malade loin de chez soi amplifie l'angoisse.
Un vide intérieur rempli de questionnements, les mêmes qui m'avaient donné l'envie de partir il y a un an !
Au début du voyage nous n'avions pas assez de 24 h pour nous extasier devant les beautés offertes sur notre route. Mais petit à petit la fatigue s'est installée, insidieusement, alarme silencieuse, jusqu'à atteindre le point de non retour.
Le corps se rebelle, guidé par un cerveau saturé d'informations, il est secoué de symptômes divers allant jusqu'à la nausée. 
La dure réalité d'une fin de voyage annoncée, les premières alertes ont durement frappées mon corps et mon esprit, un diagnostic tombe, je ne vais pas mourir, mais les crises d'angoisses vont se multiplier et nous imposer une évidence, " un retour à la maison anticipé est souhaitable ". Un premier sentiment  nous envahit, celui de l'échec, nous avons encore 6 mois de voyage devant nous ...Le Japon, l'Asie, l'Inde !
Mais cette pression diminue lorsque les malaises se multiplient nous rentrerons le 6 Juin, les billets d'avion sont achetés et les sacs prêts.

Nous voilà à l'aéroport de San Francisco en partance pour la France, l'Alsace où nous allons revoir des visages réconfortants de la famille, des amis, 14 mois après notre départ de Mulhouse, nous allons poser nos sacs pour la révision des 80000 et sans pression prendre les prochaines décisions ..........

QUE NOTRE ALSACE EST BELLE !