jeudi 20 décembre 2018

Mon père, le lac Titicaca et moi

Lorsque j'étais petite fille, mon père me posait régulièrement des questions genre, quel est le plus long fleuve, quelle est la plus haute montagne etc....
et la question qui revenait très souvent était " quel est le plus haut lac navigable au monde ? " c'était de vrais moments de complicité.
La réponse était " Le Titicaca au Pérou " je crois que j'ai retenu cette réponse par le côté comique du haut de mes 10 ans. Titicaca ( Puma de pierre ) le lac à la forme d'un Puma.
 Mon père ne lisait pas de romans, n'y connaissait rien aux grands écrivains, je le voyais uniquement feuilleter longuement le journal, quelques revues, et des Almanachs où il piochait ses informations. Il aimait les chiffres, et c'est grâce à lui que j'ai appris à les aimer. C'était sa manière à lui de visiter le monde, lui qui n'avait jamais quitté l'Europe. Et tous les lieux dont il m'a parlés je suis entrain de les découvrir en ce moment, et c'est avec une grande émotion et en pensant à lui que je regarde fascinée Le Lac Titicaca  (3812m, là où le premier Inca serait né, des eaux du lac ) par la vitre du taxi qui nous emmène sur les hauteurs de Puno............(4000 m)
Notre hôte a un élevage d’Alpagas, la cerise sur le gâteau, le matin devant notre fenêtre.
une vue  du Titicaca et de Puno depuis notre chambre
les maisons en  briques rouges
des rues vertigineuses
Puno capitale folklorique du Pérou,  ( 130000 habitants ) entre traditions Quechua et Aymara, festivals de danses et de chants, en frontière avec la Bolivie avec qui elle partage le lac Titicaca ( 40% bolivien ) où se trouve plusieurs îles naturelles et artificielles comme celles d'Uros où les bateaux déversent leurs flots de Touristes, où on leur vend de l’authenticité trop bien formatée. On y apprend bien sûr pourquoi les ancêtres Uros s'y sont installés au 13e siècle ( chassés par les Incas leurs ennemis ) et qu'ils se sont complètement éteints dans les années 50. Et qu'aujourd'hui quelques familles y vivent encore. Les îles sont construites comme des radeaux avec du Totora, un roseau qui pousse en abondance sur le lac. On utilise de Totora pour tout, la partie tendre se mange, on l'utilise pour les maisons, les décors, les bateaux.
Il faut un an pour fabriquer une île pour 20 personnes environ, pour une durée de vie de 35 ans. On découpe des morceaux de roseaux avec la tourbe ( une hauteur de 80 cm ) avec de grandes scies, on les amarre avec des pieux en bois profondément pour éviter la dérive ( comme ils disent avec humour, ils ne veulent pas se retrouver en  Bolivie )
la maquette montre la tourbe, les branches de roseau ( Tortora ) 


notre arrivée avec explications du "chef "
Maintenant notre ressenti.....
La rencontre avec les habitants se fait au départ du port de Puno, nous avons prit un bateau pour une traversée de 30 mn avec 20 autres personnes ( 10 € pour deux taxes comprises )
Le commité d'accueil nous demande de nous assoir sur un banc ...fait de totora, après une demi heure d'explications plus ou moins empreintes d'humour, sur la vie sur une île flottante, la construction, etc......
En fait c'est un écomusée qui se trouve sous nos yeux avec invitation à visiter une hutte ...hutte où l'on n'habite pas mais où l'on vend de l'artisanat ( importé d'une usine du Pérou ou bien pire de plus loin encore....) la hutte est tellement encombrée que les 8 visiteurs que nous sommes ont du mal à s'assoir. On pose des questions ( pour moi ç'aurait été " elles vont où les eaux usées.....dans le lac ? " mais mon espagnol n'est pas assez fourni pour la formuler. 😏
Mais nous savons tous que le but de la visite c'est la vente et là, avec un petit air gêné nous sortons sans rien acheter ! en fait à part moi ( une toute petite babiole )
Dans beaucoup d'écomusées il y a des démonstrations du savoir faire local, mais ici on ne nous montre pas la fabrication....donc gros doute sur le "Fait maison " 
Nous décidons de prendre part ( contre quelques soles de plus ) à un petit tour en barque locale jusqu'à leur village !!!!!??? où nous attendent des restaurants et bistrots locaux, chaises en plastique et serveurs empressés pour nous vendre du café infâme à 1€ le verre.
embarcation locale en roseau bien sûr
Le côté positif, c'est bien sûr de pouvoir marcher sur une île flottante avoir une sensation de marcher sur un épais tapis de mousse, de voir de plus près les habits traditionnels ( qui sont réellement portés de nos jours ) et de naviguer sur ce lac mythique qu'est le Titicaca en regardant tout notre environnement se réfléchir dedans.  
Les chansons " françaises "  ( alouettes, alouettes, ) en guise de salutations d'adieux, ça, on s'en serait bien passé.......d'un ridicule sans nom.
Nous avons rencontré un couple de Péruviens avec qui j'ai partagé des recettes de pommes de terre...... ( gratin dauphinois )
Les couleurs sur le lac seront nos plus beaux souvenirs de la journée.
 La " petite feuille verte " et mon mal de montagne ( Soroche  ou mam ) 
Me voilà rendue à mâcher des feuilles de coca ( non je ne me drogue pas, faudra beaucoup de transformation à cette feuille pour devenir de la cocaïne ! )  je la prends aussi en tisane, et en bonbons.
 en premier lieu c'est LA  plante sacrée des Andes, en offrande à Pachamama ( la mère de la terre ).
Après l'arrivée des Espagnols, elle a été bannie et est devenue " la plante du Diable ".
Un certain John Pemberton la mélange avec du vin rouge ( comme fortifiant ) invente par là même " Le Coca-Cola ".
De nos jours, Coca-Cola importe quelques centaines de tonnes de feuilles de coca pour la fabrication de la boisson la plus vendue au monde.
Ici on continue de mâcher cette feuille qui a d'innombrables vertus, combat le mal des montagnes ( pas pour moi 😟 ) est digestive, combat les maux de tête, la faim, est analgésique.
Mode d'emploi ! Mastiquer doucement pour en extraire les sucs ( avaler les sucs et cracher le reste ). Un goût entre la feuille de laurier et le  romarin ......
Le Pérou est un pays magnifique, des gens calmes et un peu timides, des paysages jamais vus pour nous, une gastronomie  incroyablement diversifiée ( plus grand centre génétique au monde ) une vrai découverte, j'en reparlerai dans un autre message.
Le seul problème pour moi ( un peu moins pour Gilles ) a été le mal des montagnes, que je ne souhaite à personne. Même au bout de 48 heures le mal subsiste. Plus d'appétit, des maux de tête, une faiblesse, des tremblements, des nausées, des fourmis dans le corps, ........et des vertiges.
Prochaine étape, voyage jusqu' au Machu Picchu Pueblo ( anciennement Aguas Calientes ) avec le train bleu de Pérou rail. ( 7h aller retour à 45 km / h maxi )

2 commentaires:

  1. MERCI MERCI pour le partage de ce magnifique voyage et ces photos éblouissantes
    je vous souhaite comme on dit ici : a guada rutsch vers 2019
    gros bisous
    martine fritsch

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    Réponses
    1. salut
      heureuse de te lire
      salut a todos la familia !

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